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CENTRAFRIQUE 24

CENTRAFRIQUE : LES GROUPES ARMES FACE A LEUR DESTIN : NOURREDINE ADAM, ALKHATIM, ALI DARASSA, SIDIKI DANS LE COLLIMATEUR, MORTS OU VIFS


Les groupes armés ont tellement tiré sur les ficelles, qu’elles ne peuvent plus se rallonger. C’est désormais le retour du bâton, car les données ont totalement changé. La peur aussi a changé de camp. Désormais, c’est un coup double, Minusca, FACA, par air, par terre, par mer et par fleuve et marigot.

Tous les moyens sont bons pour capturer morts ou vifs ces voleurs, ces bandits de grand chemin, ces tueurs, ces criminels. Touadéra a fait tout ce qui est en son pouvoir pour ramener ses frères à la raison et autour de lui, dans le sillage de la reconstruction nationale. Le MLCJ et certains Anti-Balaka ont perçu le message très tôt et se sont rangés dans le camp de la paix. Ils ont maintenu leur position jusqu’à ce jour. Birao n’a jamais connu de convulsions depuis l’investiture de Touadéra à la magistrature suprême du pays, le 30 mars 2016.


Les hommes forts, Nourredine Adam, Ali Darassa, Alkhatim et Sidiki, se croyaient investis du monopole universel de la violence. A la restauration de l’autorité de l’Etat sur l’ensemble du territoire national, ils répondent par des massacres, des destructions des immeubles de l’Etat. L’autorité de l’Etat, incarnée par le Chef de l’Etat, est allégrement foulée aux pieds. Nourredine Adam, Alkhatim, Ali Darassa, Sidiki, sont les invincibles du territoire national, les dieux sur terre. Ils disposent du droit de vie et de mort sur tous les Centrafricains.

Ce qu’ils ignorent, un Etat ne sera jamais faible pour l’éternité. Dans un cadre bilatéral, un Etat peut solliciter l’intervention militaire d’un autre pays, ce que Touadéra n’a jamais voulu, car ce sont des Centrafricains. Il a privilégié le dialogue et la non violence, mais comme dit un adage, « trop bon, trop... ». Les chefs de guerre se sont élevés au-dessus de Dieu et les hommes. Entre temps, l’oiseau fait son nid petit à petit. Les FACA clopin-clopant, se mettent résolument débout. Les FACA opérationnelles ont dépassé l’effectif des deux bataillons.


La France croyait mettre à genou le régime de Bangui. La France visait-elle la partition du pays ? Tout porte à le croire. Non seulement la France retire ses troupes, mais abandonne la RCA entre les griffes des bandits armés. Les FACA étant en déconfiture et sans armes, la France a plié bagage, mais la RCA demeure. « Aide-toi et le ciel t’aidera », et les Centrafricains dos au mur, doivent réfléchir et se frayer un chemin pour leur survie. Curieusement et contre toute attente, c’est RFI, la voix de son maître qui annonce la bonne nouvelle. La Russie, l’une des premières puissances militaires au monde, obtient une exemption du Conseil de Sécurité afin de contourner l’embargo et de fournir officiellement et démocratiquement, des armes de tout calibre à la RCA.

Nous espérons que la bombe H fera partie des lots pour rayer de la carte ces damnés de la terre qui se servent des carnages, des massacres gratuits de leurs compatriotes, comme arguments de pression. Les Etats-Unis ont veillé sur la transparence, la crédibilité et l’exactitude des résultats des élections jusqu’au bout. Les Etats-Unis, membre permanent du Conseil de Sécurité, ont donné leur accord à la Russie. La Chine a offert plusieurs tentes et des matériels aux forces Armées Centrafricaines. La Russie vient apaiser les cœurs des Centrafricains, leur donnant espoir à la vie. Les armes ont commencé à atterrir à l’aéroport Bangui M’poko, information suivie à la loupe, au jour le jour, par RFI. Grâce aux Etats-Unis, à la Chine et à la Russie, les Centrafricains pensent que la paix est proche.


Les groupes armés ont franchi les limites du tolérable. Les ONG humanitaires internationales ne sont guère épargnées. Blessés, les combattants sont récupérés et soignés, puis remis dans leur groupe respectif, mais ils les braquent, les pillent. Les humanitaires leur redonnent la vie, mais les combattants n’hésitent pas à leur ôter la vie. Ces combattants n’ont aucun égard pour la vie humaine, encore moins, la reconnaissance de l’importance des humanitaires dans cette crise. Il n’y a plus de groupes armés, mais des voleurs, des bandits, des criminels qui se servent des armes pour s’enrichir. Les commerçants du Km5 en ont marre. Les éleveurs peulhs boudent les rançons réclamées par les hommes de Sidiki des 3R.


Environ une vingtaine de Casques Bleus ont été abattus froidement par les malfrats. Le moment est venu de raser les cheveux des malfrats avec des balles pour rafraichir leur petit crâne. Personne n’a d’oreilles pour les bandits, pour les criminels. La Cour Pénale Spéciale (CPS) doit s’échauffer, se frotter les mains pour la grande finale judiciaire. Les procès du siècle sont en instance. La collecte des criminels doit commencer pour purger la société des éléments toxiques, ces virus « foudroyeurs » de la population civile.

La Cour Criminelle de Bouar, puis celle de Bangui, ont donné le ton, la CPS se prépare pour prendre le relais avec de gros poissons dans les filets. Après le premier round à la barre de la Cour Criminelle de Bangui, Ngaïbona, alias général Andjilo, attend le second round à la barre de la Cour Pénale Spéciale. Les crimes de guerre et crimes contre l’humanité remontent en surface. Les Anti-Balaka ont sur les lèvres et pour unique argument, de se dire « patriotes », véritable ironie du sort.

Les vrais patriotes ont déposé les armes depuis l’investiture du président Touadéra, dans la même foulée que le MLCJ à Birao. Alors que les Anti-Balaka version Mokom s’érigent en opposition armée, farouches partisans de Bozizé. L’Accord de Nairobi jeté à la poubelle par la présidente de transition Catherine Samba-Panza en est la preuve éclatante. Heureusement, la prise de conscience s’enracine peu à peu. Emotion Namsio, un des chefs Anti-Balaka, est devenu apôtre de la paix. Il refuse catégoriquement la manipulation. L’exposition mobile pour l’édification de la paix, œuvre de la Plateforme Religieuse, de l’Ambassade des Etats-Unis, de l’USAID, s’inspirant de l’expérience du Rwanda, a été son crédo. Emotion Namsio voit son pays et non un homme, l’avenir de ses enfants et non la poursuite du vent.

Nous avons deux militants chevronnés de la paix, le colonel Larry Nordine Mahalba du côté des Séléka et Emotion Namsio du camp des Anti-Balaka. Allez, les Fauves de la paix , de la réconciliation nationale et du vivre ensemble, la RCA d’abord, les Centrafricains avant tout, la diversité dans l’unité.


A l’aile gauche, la Cour Criminelle, à l’aile droite, la campagne militaire et au centre, l’attaquant de pointe, la Cour Pénale Spéciale. Malheureusement, des informations feraient état de livraison des caisses de minutions par les chauffeurs de la Minusca au FPRC. Si cela se confirmait, il y a des pyromanes au sein de la Minusca. Nos investigations se poursuivent. La saisie aurait eu lieu entre Bambari et Ippy et les caisses de munitions ont été remises à la gendarmerie de Bambari pour conduite à tenir. La livraison se fait sous couvert des véhicules de ravitaillement de la Minusca. 


Julien BELA

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